Le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes sera une fois de plus l’occasion de descendre dans la rue pour manifester en faveur de l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes.
Le calcul des inégalités professionnelles montre que l’écart salarial entre les hommes et les femmes est de l’ordre de 25 % en faveur de ces premiers. Précarité, bas salaires, temps partiel subi restent encore et toujours l’apanage des femmes. Pour que cesse cette situation inique, la CGT lance un préavis de grève le 8 mars. Tout au long de la journée, des actions seront organisées sur tout le territoire pour exiger une réelle égalité salariale et professionnelle. A 15h40, des débrayages concrétiseront la différence de salaire : 15h40 c’est l’heure ou, pour un même travail, les hommes continuent à être payés alors que les femmes commencent à travailler gratuitement. « La crise sanitaire a mis en exergue la nécessité de métiers précaires exercés majoritairement par les femmes comme les métiers du soin, du lien, de la santé, obligeant le gouvernement à reconnaitre ces professions comme essentielles. Mais ces filières sont défavorisées, mal payées, avec une absence de mixité qui entretient les disparités salariales » analyse Céline Verzeletti, secrétaire confédérale CGT.
Particulièrement exposées pendant la crise, ces femmes ont permis la continuité des soins et de l’accès aux différents services. « Cette journée sera l’occasion de rappeler la permanence de nos constats : les femmes sont plus soumises que les hommes au temps partiel subi, leur déroulé de carrière est moins rapide, elles ont des emplois plus précaires. Leur retraite est le reflet de leur carrière hachée, et souvent subie : les inégalités de pension sont encore plus importantes que celles des salaires parce que les carrières féminines cumulent plusieurs handicaps, comme les salaires plus bas et les carrières moins importantes », poursuit Céline Verzeletti.
Si en France, l’arsenal législatif n’a cessé de s’étoffer depuis 1983 et la loi Yvette Roudy, (lois en 2001, 2006, 2011, 2015, 2021), la réalité prouve que l’objectif d’égalité « travail de valeur égale, salaire égal » n’est pas encore atteint aujourd’hui.
Pour l’atteindre, la CGT propose notamment de revaloriser les métiers à prédominance féminine (...en particulier ceux du lien et du soin), de supprimer les écarts de rémunération sur l’ensemble des éléments de négociation, d’établir une obligation de résultat et non pas de moyens en sanctionnant les employeurs qui discriminent, de renforcer la présence des femmes dans les institutions représentatives du personnel…
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