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Langueux. Un salarié de Carrefour licencié pour une histoire de sex-toy

Alors qu'ils sont en train de briser la vie sociale de milliers de personnes par le biais de licenciements ou de départ dits "volontaires", les dirigeants de Carrefour, outrés, licencient un salarié pour faute lourde pour avoir prétendument déposé un emballage vide de sextoy sur le capot de la voiture d'un directeur.



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© Le Télégramme Publié le 23 juin 2018 à 11h34 Modifié le 23 juin 2018 à 14h27


Licencié pour avoir déposé un carton de sex-toy sur la voiture de son directeur. C’est ce qui est arrivé à Jimmy Destrez, employé du Carrefour de Langueux depuis huit ans. Ce samedi 23 juin, les délégués syndicaux CGT débrayaient à l’entrée du Carrefour en exigeant sa réintégration.


« Pour un carton de sex-toy déposé sur la voiture du directeur, je me retrouve licencié pour faute lourde ! C’est une véritable injustice ! » Ce samedi 23 juin, près de trois mois après les faits qui lui sont reprochés par sa direction, Jimmy Destrez, qui travaillait au Carrefour de Langueux depuis huit ans, n’en revient toujours pas.

Le 31 mars, en grève pour protester contre les suppressions d’emploi et la baisse des primes chez Carrefour, le groupe de manifestants dont fait partie Jimmy Destrez ne pensait pas que l’emballage de sex-toy qu’ils ont trouvé par terre aurait de si lourdes conséquences. « Dans l’euphorie, on s’est dit qu’on allait le déposer sur la voiture du directeur avec écrit : « Cadeau des syndicats »», raconte Jimmy, licencié le 18 juin et dont les délégués CGT, en débrayage ce samedi 23 juin, réclament la réintégration.

« La voiture du directeur est à l’arrière du magasin. Personne, ou presque, n’a vu ce carton », assure Viviane Boulin, déléguée syndicale chez Carrefour. « Il a été enlevé quelques minutes plus tard. » Surtout, comme Jimmy Destrez, elle assure que ce geste, « qui ne visait pas le directeur, a été effectué à plusieurs ».

J’ai l’impression d’avoir été traité

Sauf que Jimmy est bien celui qui a déposé le carton sur le véhicule, comme le montrent les caméras de surveillance. Et c’est lui seul qui a été convoqué par la direction du magasin le 1er juin. « À ce moment-là, j’ai redit au directeur qu’il n’avait pas été visé. Ce geste, nous l’avons fait en direction du groupe Carrefour. »

L’ancien salarié au rayon boucherie, âgé de 27 ans, affirme qu’il n’a pas été question de licenciement durant cet entretien. « Ça, je l’ai appris ce lundi 18 juin. Un quart d’heure avant la fin de mon service, on m’a annoncé que c’était terminé et que je recevrais un recommandé. En fait, c’est un huissier qui est venu me déposer le motif chez moi, le soir. Devant ma femme et mes deux enfants. J’ai eu l’impression d’être traité comme un criminel. »

« Je suis Jimmy »

Depuis, Jimmy Destrez est sans emploi. Ce samedi 23 juin, il est de retour dans la galerie marchande avec ses collègues de la CGT pour interpeller les clients du Carrefour. Une dizaine de délégués syndicaux sont présents pour faire signer une pétition réclamant la réintégration du licencié. « Le plus fou, c’est que Carrefour France avait signé un accord avec les syndicats, après les grèves de mars, assurant qu’il n’y aurait pas de suite aux différentes actions. »

Ce samedi matin, les clients sont nombreux à s’arrêter signer. Nombreux aussi à accepter d’arborer un autocollant « Je suis Jimmy ». Suffisant pour obtenir sa réintégration ? « Il faut, au pire, qu’il puisse partir avec des indemnités de licenciement », souffle Viviane Boulin.

Contacté, le directeur du Carrefour de Langueux n’a pas donné suite à nos sollicitations.



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© Le Télégramme Publié le 23 juin 2018 à 11h34 Modifié le 23 juin 2018 à 14h27 https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/langueux/langueux-un-salarie-de-carrefour-licencie-pour-une-histoire-de-sex-toy-23-06-2018-12004625.php#UhTPWT70U574RzsL.99


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